L’archevêque de Cotonou, Mgr Roger HOUNGBEDJI s’est rendu sur la paroisse Saint Joseph de Dêkoungbé dans la soirée du jeudi 14 avril. Il a présidé la messe de la Cène du Seigneur en présence des prêtres de la paroisse et d’une foule immense de fidèles du Christ.
A l’entame de la célébration, le curé de la paroisse, le père Ignace DELLOUH a souhaité la bienvenue à l’autorité de l’église. Pour lui, c’est une grande joie de l’accueillir après la messe chrismale qui avait rassemblé autour de l’archevêque tous les prêtres de l’archidiocèse de Cotonou au Centre marial d’Allada. Il a exprimé à son endroit toute sa gratitude :« Notre communauté se sent honorée et peut se féliciter de cet honneur que lui fait votre présence en ce moment de grandes célébrations pascales ».
Dans son homélie, Mgr Roger HOUNGBEDJI s’est focalisé sur les trois actes qui caractérisent ce premier jour du triduum pascal qu’est le jeudi saint. Il s’agit de l’institution de l’Eucharistie, l’institution du sacerdoce et le lavement des pieds. « Chacun de ces trois actes de Jésus constitue une preuve d’amour d’une valeur inestimable et manifestent aussi dans leur ensemble le don total de Jésus ainsi que son humilité sans limite », a-t-il déclaré. Pour le prélat, ces mystères sont intimement liés. Si la première lecture rappelle comment était célébrée la pâque juive, l’Archevêque note que c’est désormais Jésus, le Fils de Dieu, qui devient l’Agneau. Aussi, invite-t-il celles et ceux qui s’approchent de la table sainte à observer le respect nécessaire dû à ce sacrement de l’eucharistie.
L’autre appel lancé par le prélat est en lien avec les prêtres. Pour lui, au lieu de critiquer les prêtres qui tombent, il serait mieux de les soutenir dans la prière afin que ces derniers se relèvent de leur chute. « Il est absolument scandaleux d’apprendre qu’on soupçonne un prêtre ou un autre d’actes immoraux et peu recommandables. Il est aussi curieux de voir comment le monde instrumentalise aujourd’hui les faiblesses de quelques prêtres pour faire souffrir l’Église et tenter de l’affaiblir », indique-t-il. « En pensant à tous les prêtres en difficulté, en priant pour eux, je viens vous annoncer ce soir que, face à la faiblesse humaine, il est possible d’opter pour la dénonciation. Mais il s’agit ici d’entreprendre une démarche évangélique visant à prier et aider le prêtre à quitter le chemin de péché sur lequel il se trouve », a-t-il poursuivi.