45 ans du Petit Séminaire d’Adjatokpa

45 ans du Petit Séminaire Saint Joseph du Lac d’Adjatokpa

Samedi 1er Mai 2021. 9h30. Mgr François Gnonhossou donne le top de la procession qui s’ébranle vers la chapelle du Petit Séminaire Saint Joseph du Lac d’Adjatokpa où sont rassemblés les séminaristes avec leurs parents, leurs hôtes et quelques religieuses pour la commémoration des 45 ans d’existence de leur maison de formation. Au cours de cette messe aux couleurs festives concélébrée par une cinquantaine de prêtres dont des anciens formateurs, huit petits séminaristes ont reçu le sacrement de la confirmation.

           Pour ses noces de vermeil, le Séminaire d’Adjatokpa a fait peau neuve et ses 128 séminaristes se sont endimanchés pour rendre grâce à Dieu et célébrer Saint Joseph travailleur. « Je trouve la maison belle, parce qu’il y a de la joie », s’exclame Mariano Assitavo, séminariste en classe de 5ème en provenance de la paroisse Christ-Roi de Zogbédji dans le diocèse de Lokossa. Dans une allégresse suave, tous les apprenants de la maison chantaient en chœur : « Que Dieu soit béni !». Ils ont aussi bénéficié du soutien de quelques anciens séminaristes qui ont effectué le déplacement dans leur ancienne maison de formation. De fait, selon le Père Gildas Vigan 9ème recteur du Séminaire, « cette maison parée de ses 45 ans d’âge est une maison qui est silencieusement en gestation, en travail pour le Royaume. »

            Dans son homélie, Mgr Gnonhossou déclare : « Célébrer 45 ans de création, c’est célébrer la reconnaissance au Seigneur pour sa prévenance. » Ensuite, tout en exprimant sa gratitude à l’endroit des missionnaires qui ont semé le grain de la parole de Dieu, il a mis de façon spéciale en exergue la figure de Saint Joseph, « modèle du travail bien fait et du service bien rendu ». Il a saisi la même occasion pour inviter son auditoire à se départir de la mentalité selon laquelle, il faudrait « accomplir moins de travail  et espérer avoir beaucoup d’argent ». Pour finir il a exhorté les séminaristes à « éviter les imprécisions dans le travail » car, sans un travail bien fait aujourd’hui, ils ne pourront pas être à la hauteur des exigences de la société de demain.

            Après son sermon, l’évêque du diocèse de Dassa a administré le sacrement de la confirmation à huit petits séminaristes avant de poursuivre avec la liturgie eucharistique. L’action de grâce finale a permis de récolter environ cinq cent mille francs qui serviront aux besoins du Séminaire. Pour immortaliser la journée, les participants se sont dirigés vers la nouvelle statue de Saint Joseph que le prélat a encensée avant de déposer à ses pieds le cierge allumé et de diriger la prière composée en hommage pour lui.

           Signalons que la veille, après la prière des vêpres et le dîner, une représentation théâtrale sur Le médecin malgré lui de Molière a égaillé les séminaristes leur arrachant éclats de rire et applaudissements nourris à répétition. De plus, entre chacun de ses actes, un mini-concert offert par le chœur de la communauté nouvelle ‘Saint Jean Paul II’ a imprimé à la commémoration des noces de vermeil sa couleur festive. L’occasion a été aussi saisie par les Pères Fortuné Gonsallo et Maximin Noudéhou, représentants de leur promotion Saint Joseph et fêtant leur 20ème anniversaire de sacerdoce, pour rendre hommage aux anciens formateurs dont Mgr Marcel Honorat Léon Agboton et feu Mgr Paul Vieira à travers une interprétation musicale. Mais avant leur passage, le Père recteur Vigan, s’est quant à lui tourné vers les professeurs laïcs dont le maître Basile Sangbadja pour la partition qu’ils ne cessent de jouer et pour leur contribution à l’auto-prise en charge du Séminaire. Il n’a pas non plus manqué de remercier ses collaborateurs prêtres, le personnel ouvrier et les séminaristes eux-mêmes avant de prier pour « qu’une nouvelle génération de prêtres se lève de cette maison. »

 Michaël GOMÉ