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Les Sœurs OCPSP centenaires

De droit diocésain, l’Institut des Sœurs Oblates Catéchistes Petites Servantes des Pauvres (OCPSP) est né au Dahomey d’alors, le Bénin d’aujourd’hui, le 19 mars 1914, fruit de la rencontre providentielle de deux préoccupations essentielles suscitées par le Seigneur dans le cœur du Révérend Père Emile François BARRIL (SMA) et dans celui de Julia NOBRE qui deviendra en religion, Sœur Elisabeth de la Trinité.

Le brave et dynamique missionnaire, avait été préoccupé, dès son arrivée, par la situation des pauvres, la quasi impossibilité d’une pénétration du milieu féminin protégé par le système des coutumes ancestrales et la difficulté d’évangélisation des milieux ruraux qui offraient moins de prise à l’action missionnaire étrangère. L’œuvre des religieuses autochtones devenait une nécessité urgente.

Julia NOBRE, présidente des Enfants de Marie, voulait donner son temps à la visite des pauvres et des personnes âgées ainsi qu’à la catéchèse dans ces milieux dont l’accès était difficile aux missionnaires. Dans cette œuvre, elle était bien encouragée par le Père BARRILL et la Confrérie Saint Vincent de Paul de Porto-Novo. Elle sera bientôt suivie par quelques jeunes filles. Ceci donna au Révérend Père, l’idée de commencer une association pour perpétuer l’œuvre.

En plus de l’action auprès des pauvres, elle brûlait du désir de se consacrer à Dieu dans le célibat. Elle confia donc au Père Emile, son confesseur, son désir de renoncer au mariage et d’être uniquement au service des pauvres. Elle lui posa la question suivante : « Si l’on ne veut pas se marier, n’est-il pas possible de faire choix d’un autre état de vie ? » Celui-ci compris que le Seigneur appelait Julia à lui faire don total de sa vie. Dès lors, le Père aida Julia à avancer résolument sur cette voie de consécration de sa vie. Julia NOBRE se détacha de toutes ses parures et opta pour une vie de renoncement et d’abnégation. Incomprise par son entourage et sa famille, elle dut beaucoup lutter pour la réalisation de sa vocation.

Quelques compagnes dont Valentine CARVALHO la rejoignirent. A cette époque, en Afrique, c’était étrange de voir des jeunes filles renoncer à la joie de fonder un  foyer pour mener entre elles une vie de prière, d’évangélisation, d’abnégation et de service. Elle émit ses premiers vœux le 19 mars 1914 : ainsi naquit l’Institut.

Après leur avoir donné un règlement de vie, le Père BARRILL fit appel aux religieuses de la Sainte Famille du Sacré-Cœur de Saint-Denis en France pour la formation religieuse des jeunes consacrées.

La motivation fondamentale des fondateurs étant le service des pauvres et la propagation de l’Evangile par la Catéchèse comme le révèle bien le nom de l’Institut : Oblates Catéchistes Petites Servantes des Pauvres (OCPSP) et donc notre mission au cœur du monde est d’œuvrer à la promotion intégrale de l’homme.

Charisme.

Oblates Catéchistes Petites Servantes des Pauvres, notre charisme s’exprime par l’amour et la grande compassion pour les pauvres et les petits que la Providence Divine a mis dans le cœur de nos fondateurs. Nous sommes un Institut religieux de droit diocésain fondé pour servir la cause de la catéchèse et des pauvres dans un esprit de réparation perpétuel. Cet amour de prédilection pour les pauvres est orienté vers différents apostolats, spécialement l’apostolat de la catéchèse.

Spiritualité

Notre spiritualité s’inspire de celle de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, notre patronne. Cette spiritualité est de faire la volonté de Dieu et de rechercher sa plus grande gloire et le salut des âmes à travers la dévotion au Cœur Eucharistique de Jésus en menant une profonde vie de relation personnelle avec le Christ, en reconnaissant son visage dans chaque homme et en le révélant à ceux qui ne le connaissent pas encore, en étant zélatrices de ce Cœur par un esprit d’adoration et de réparation, en vivant l’esprit d’abandon à la providence divine, jetant des fleurs de petits sacrifices selon la voie de l’enfance spirituelle de Sainte Thérèse de Lisieux, et en menant une vie de pauvreté à l’instar de la Sainte famille de Nazareth, c’est ce qu’exprime le fondement donné par le Père BARRILL lui-même :

  • La dévotion au Cœur Eucharistique de Jésus (Adoration et Réparation perpétuelles).
  • La vie d’intimité avec Dieu par Marie.
  • La voie d’Enfance spirituelle de Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus.

 

Soutenue par le Seigneur, les multiples difficultés du chemin n’ont pas empêché la famille religieuse de progresser. Aujourd’hui, elle compte 326 religieuses réparties dans 70 communautés éparpillées dans le monde entier. Centenaire, elle continue de fêter la magnificence de Dieu pour sa grande sollicitude et publier les merveilles du Roi, Epoux des âmes, qui ne méprise pas le pauvre qui se tourne vers Lui. Pour ce centenaire, nous avons eu  un chemin de retour à la source, à nos origines, que l’Institut a voulu emprunter pour se redécouvrir dans le Christ afin d’embrasser l’avenir pour de nouveaux horizons.

En effet, pendant trois années le thème du centenaire : « En marche vers ton centenaire, OCPSP, repars de l’Evangile pour assumer ton identité » a permis à toute la congrégation et à chaque Sœur personnellement de supputer le chemin parcouru à la lumière de l’héritage dont elle est l’heureuse bénéficiaire. Notre feuille de route a fait ressortir notre préoccupation centrale : comment continuer à être fidèle à notre mission première au cœur des nouveaux défis pour la croissance des enfants du Père, sa plus grande gloire, notre sanctification et le salut de nos frères et sœurs en humanité.

 Notre vie d’Oblates, de Catéchistes et de Servantes des Pauvres nous permet encore de nous configurer au Christ l’agneau immolé, le Verbe que nous annonçons notamment par le témoignage de vie, le Serviteur que nous imitons dans le service des pauvres aux vulnérabilités multiples et multiformes.

Nous rendons grâce au Seigneur pour son amour de prédilection qui a soutenu les aînées et nous a portées tout au long de cette marche centenaire. Nous voudrions, en tout temps, être toujours présentes aux hommes de notre temps pour leur témoigner l’Amour de Dieu. Une formation spirituelle et intellectuelle adéquate de chaque membre de l’Institut s’avère indispensable en vue de mieux connaître et comprendre nos contemporains, mais aussi pour être dans le monde sans être du monde.

Que Dieu, le Père plein de miséricorde nous accorde de construire sur le Rock qu’Il EST