La veillée pascale a été célébrée le samedi 19 avril 2025 par Mgr Roger Houngbédji, Archevêque de Cotonou, à l’église Notre-Dame de la Visitation de Gbédagba. Elle a été riche de ces longs textes et de la dominance de la tenue de couleur blanche portée par les fidèles. Le prélat a abordé dans son homélie les quatre grands moments de l’histoire du salut à savoir : la nuit de la création du monde, la nuit où Dieu était apparu à Abraham, la sortie d’Egypte et la fin des temps. Il a ensuite proposé trois repères aux fidèles pour mener une vie de foi authentique : laisser le Christ questionner constamment la foi (individuelle), ouvrir les cœurs à la révélation divine et considérer la résurrection de Jésus comme un appel à la mission. « Mes chers fidèles, laissez-moi vous le dire, notre foi au Christ ressuscité nous interdit formellement, et je le répète, notre foi nous interdit absolument de naviguer entre deux eaux comme si Jésus était un élément interchangeable de l’univers religieux », déclare-t-il.
« Lorsqu’on essaie de dire que toutes les religions se valent et reviennent à la même chose, ce n’est pas vrai. Car pour nous, la résurrection de Jésus change tout », ajoute-t-il avant d’expliquer : « Quand les adeptes de certaines divinités meurent, tous les attributs de leur divinité leur sont retirés. Même le nom reçu lors de l’alliance avec cette divinité est retiré. Nous n’avons pas à juger la croyance des autres et leurs rituels comportent sans doute des éléments que, de l’extérieur, nous ne pouvons pas comprendre. Toutefois, nous avons quand même le droit et le devoir de faire remarquer que seul Jésus, notre Dieu et notre Seigneur, est mort et ressuscité pour nous. Aucune divinité n’a accompli cela dans l’histoire ».
« Et de surcroit, quand le chrétien quitte cette terre, non seulement son nom de baptême et ses attributs lui sont conservés mais, en plus, on célèbre pour lui la messe pour le remettre entre les mains du Christ qui l’introduit auprès du Père », conclut-il tout en dénonçant la propagande organisée contre l’Eglise et la confusion entre le culturel et le cultuel. A la fin de la célébration, la communauté a offert une mitre à l’Archevêque qui l’a bénie et portée avant de donner la bénédiction finale. Il a également félicité le Père Eric Ahissou, curé de la paroisse, pour son œuvre pastorale.