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HISTORIQUE DE LA PAROISSE SAINT JOSEPH DE DEKOUNGBE

HISTORIQUE DE LA PAROISSE SAINT JOSEPH DE DÈKOUNGBÉ.

Au commencement…

La communauté chrétienne catholique de Dêkoungbé a commencé par se constituer dès 1984. Elle doit sa naissance au zèle apostolique d’un laïc, le feu Alexandre POSSY-BERRY QUENUM, venu s’installer à Dêkoungbé deux années plus tôt. Fortement habité du désir de faire connaître, aimer et adorer Dieu et l’Eglise dans un milieu profondément occulte, le feu Alexandre POSSY-BERRY QUENUM doit courageusement affronter et sans se lacer, les hauts dignitaires, les grands prêtres, les notables et les farouches garants de la divinité ‘’Thron’’, du vodoun ‘’Dèkoun’’ et les autres divinités adorés avec un zèle impressionnant par la grande majorité des habitants. Non seulement ils lui opposaient un refus ferme, radical et catégorique, mais en plus ils lui interdisaient formellement l’accès à leur maison. En effet, son passage dans leur maison affaiblissait le pouvoir ou la puissance de leurs fétiches, confessaient certains d’entre eux. Ils le traitaient même de christianiste céleste à cause de son aube de couleur blanche dont il était souvent revêtu. Et pourtant, les notables tels que Dakpè HINNILO QUENUM, Dakpè AÏVE QUENUM, Dakpè G QUENUM, Charles Djihoulandé QUENUM et son fils, Corneille, du chef de village Dêkoungbé, avaient une admiration indicible pour lui. En disciple bien avisé par les Saintes Ecritures, il fit montré d’une ténacité apostolique hors commun jusqu’à la réalisation de son vœu. Il réussit à gagner à sa cause le feu Corneille Djihoulandé QUENUM, dont la collaboration aboutira à l’adoucissement de l’ardeur zélatrice des chefs traditionnels, garants, protecteurs et dépositaires farouches des cultes des ancêtres. Dieu étant Dieu, certains d’entre eux offriront même un lopin de terre de dimensions 75 mètres sur 50 mètres pour le rassemblement des chrétiens.

Très soutenu dès les débuts par sa tendre épouse, Marie-Louise AÏSSO-ZOSSOU, tous deux convaincus de leur foi en Christ, qui a promis à ses disciples d’être avec eux jusqu’à la fin des temps, faisaient du porte à porte pour annoncer l’Evangile. C’est ainsi que progressivement, ils mettront en place un noyau de croyants, nouveau départ pour une nouvelle croyance en terre païenne, cette fois-ci, la vraie croyance.

L’œuvre d’Alexandre POSSY-BERRY QUENUM

  • L’enseignement de la foi

Il fut un ancien maître catéchiste et sacristain à la Paroisse Saint Michel de Cotonou. Il y fut également le responsable de la branche séculaire Sacré-Cœur, qui deviendra, à proprement parlé, le premier groupe de prière de Dêkoungbé. Aidé considérablement de son épouse, il devint le pionnier intrépide et inoubliable qui initia les cours de catéchisme à Dêkoungbé. Sa première classe de catéchisme avait pour effectif quatre catéchumènes. Il s’agit de QUENUM Fulbert, DJOSSOU Eugène, DJOSSOU Philomène et Edith qui vivaient tous sous son toit. Treize autres candidats au catéchisme dont Géneviève ZOUNTOUNOU, épouse de Charles QUENUM, Cécile ZEHOU, Sylvain QUENUM, Séraphin QUENUM, Paul QUENUM (rappelé à Dieu en classe de 3ème année de catéchisme) se rejoindraient à eux dès la seconde leçon. A la fin de leur parcours, certains ont démissionné après le baptême et la 1ère communion. En ce moment, les cours de catéchisme se faisaient au domicile de papa Alexandre POSSY-BERRY QUENUM. Il était de même pour les répétitions de chants par la chorale Sèhouégnon initiée par Marie-Louise, sa tendre et valeureuse épouse, suivie plus tard la chorale française (jeunes et enfants réunis). Peu de temps après, il commença la célébration dominicale de la Parole de Dieu à 10h00 à Dêkoungbé après l’Eucharistie qu’il suivait pieusement à l’Eglise Saint Michel de Cotonou. Il passait de maison en maison avec son épouse pour rassembler les fidèles pour ce culte dominical qui s’achevait assez souvent par le partage du repas qu’ils offraient aux fidèles participants.

Vaillant disciple du Christ, courageux et persévérant, il obtint dans un temps relativement bref, la première visite pastorale à Dêkoungbé, du Père Léopold ALLOSSE d’Athiémé (diocèse de Lokossa). A cette occasion, le Père aurait organisé une procession avec la Sainte Croix, procession au cours de laquelle il aurait procédé à l’aspersion de certains carrefours, histoire de purifier le village de nombreux démons qui le hantaient. Lors d’un second passage, il aurait présidé la première Eucharistie qui eut lieu à Dêkoungbé, et concélébrée par le Père Bernard DOSSOU, curé de la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face de Godomey. Cette messe, marquée par la bénédiction des lieux, draina une foule immense d’habitants de Dêkoungbé. Curiosité de la population païenne ou œuvre du Saint-Esprit due à l’évangélisation porte à porte ? En tout cas, le filet est ainsi jeté dans les eaux et la pêche miraculeuse a ainsi commencée. Ce grand rassemblement inattendu poussa papa Alexandre POSSY-BERRY QUENUM, qui recevra bientôt le pseudonyme de « papa Amissanon », à demander et obtenir une audience auprès de feu Monseigneur Christophe ADIMOU, alors archevêque de Cotonou. De leur fructueux entretien, naît l’engagement spontanément pris par le prélat, de la célébration d’une Eucharistie mensuelle à Dêkoungbé. Il sera suivi par les Pères Vincent ADJADOHOUN, alors recteur du Grand Séminaire Sait Gall de Ouidah, et Pacôme qui de temps à autres, venaient y célébrer le sacrifice eucharistique, ainsi que Monseigneur Isidore de SOUZA dont la première messe ici remonte au 07 Janvier 1989, lors d’une visite pastorale.

Grâce à sa détermination, il put préparer en trois années de labeur assidu, la première promotion de catéchumènes, qui ont reçut les sacrements de baptême et de la première Eucharistie en Mai 1988 à la Paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face de Godomey, dont Dêkoungbé était déjà devenu la première station secondaire sur décision de feu Monseigneur Isidore de SOUZA en 1987. L’année suivante, 1989, ce sera le tour de la deuxième promotion, toujours à Godomey. L’année d’après, pour la toute première fois, trois couples accédèrent aux sacrements du Baptême, du Mariage et de la première Communion, au cours d’une messe pontificale célébrée par son Excellence Monseigneur Christophe ADIMOU ici même à Dêkoungbé, le 31 Mars 1990. Il s’agit des couples : Sylvain QUENUM et Cécile HOUEGBELOSSI ; Séraphin DJIHOULANDE et Julienne AKIBODE ; François TOKANNOU et Antoinette KPEHOUNTON. A cette même occasion, les trois enfants du couple Séraphin et Cécile ont reçu le sacrement de Baptême.

Outre le travail d’annonce de la foi, papa Alexandre POSSY-BERRY QUENUM s’est courageusement  battu et avec détermination pour que la communauté chrétienne catholique naissante soit doté d’un patrimoine domanial.

  • Le désir d’acquisition d’un domaine

On n’en saurait parler aujourd’hui sans rendre un hommage mérité aux notables et chefs traditionnels de Dêkoungbé, dont la générosité légendaire favorisa l’octroi, le 19 mars 1987, d’une parcelle de dimensions 75 mètres sur 50 mètres à la communauté chrétienne catholique qui naissait et se développait. Elle représente aujourd’hui la portion de terre allant de l’angle droit du sanctuaire au second portail. Sur cette parcelle, fut érigée une chapelle (une sorte d’apatam bien solide) qui connut la contribution de ses bénéficiaires. Le feu Corneille Djihoulande QUENUM, chef du village et président d’honneur du premier comité paroissial, se fut particulièrement distingué par un don de deux paquets de feuilles de tôles. Ce comité paroissial saura emboiter le pas à travers maints efforts pour conduire les travaux à bon terme.

Non loin de ladite chapelle, juste à une quinzaine de mètres environ, se trouvait la salle de classe de l’ancien CESE dont le domaine s’étendait du second portail jusqu’au presbytère actuel. Les mercredis après-midi, les samedis et les dimanches, cette salle servait de classe de catéchisme pour les catéchumènes. Grâce à Monseigneur ADIMOU et avec l’aide financière très impressionnante de Mme Delphine AGBOTON, la communauté chrétienne acheta et construisit le domaine actuel de l’école maternelle, sise à côté de celle publique primaire de Dêkoungbé. Par la suite, elle négocia et obtint auprès des autorités locales et administratives le transfert du CESE vers ce nouveau cadre en 1994. Mme Delphine AGBOTON, fille de la paroisse Saint Michel de Cotonou, habitant dans les environs de ladite paroisse, est venue s’installer à Dêkoungbé après les obsèques de son papa. C’était en signe de reconnaissance et de gratitude envers le feu Alexandre POSSY-BERRY QUENUM qui portait régulièrement la Sainte Communion à son père gravement malade et alité. Elle était une femme d’une grande générosité empreinte de reconnaissance envers ses semblables.

Quant à la portion de terre (environ cinq parcelles) où est construire l’église actuelle, elle était réservée au marché dans le plan d’aménagement territorial de Dêkoungbé. Des baraques y étaient déjà construites, et certains vendeurs y menaient déjà leurs activités. Compte tenu de sa trop grande proximité avec la chapelle d’alors, l’achat de tout le marché fut négocié et obtenu auprès des autorités locales et administratives à un coût d’environ 1 000 000 (un million) de francs CFA. Ce fut grâce aux pères Germain BEDJRA et feu Florent NASCIMENTO assistés de feu Monseigneur Isidore de SOUZA. Ces différentes portions de terre regroupées donnent les limites actuelles de notre paroisse qui peut être fière d’être propriétaire d’autres parcelles à Yinkindji.

Quatre au total, elles ont été achetées à la suite de la visite pastorale (mentionnée plus haut) de Monseigneur Isidore de SOUZA, le 07 Janvier 1989. Elles étaient destinées à accueillir une communauté religieuse. Jusqu’à ce jour, la réalisation de ce projet n’a pas encore dépassé l’étape de l’intention. Toutefois, le cadre sert de lieu de rassemblement à la communauté ecclésiale de base qui s’y trouve.

C’est sur la portion de terre initialement réservée au marché de Dêkoungbé que vont démarrer les grands travaux de construction de notre église actuelle. Grâce à un financement obtenu auprès du Saint Siège par Monseigneur Christophe ADIMOU, et provisoirement placé dans une banque en France par le Père Pierre MARCHAND, en raison de la dévaluation de franc CFA, pour provoquer une modification considérablement à la hausse de ladite somme d’argent, et avec l’apport modeste des fidèles et des généreux donateurs, le projet de construction de l’église actuelle, réalisée par le maçon Barnabé ANATO et son équipe, et supervisée par l’architecte Jean AHOUANSOU, deviendra réalité la bénédiction de la pause de la première pierre se fit le 12 décembre 1999 par Son  Excellence Monseigneur Paul VIEIRA, évêque de Djougou, alors que les travaux étaient déjà en cours d’exécution.

Grâce aux efforts continus et soutenus du père Maxime KUASSI, alors curé de Godomey, et de son comité, l’autel connut, quelques années plus tard, une rénovation à la satisfaction des fidèles, et la paroisse elle-même put se réjouir d’une construction partielle de sa clôture.

De la succession des pionniers jusqu’à l’érection en paroisse

            A partir du 03 novembre 1991, les pères Jacob AGOSSOU, Barthélémy ZINZINDOHOUE, Roger MEDJI, Didier Le Menuisier, FAFOLAHAN, Joseph TOKOU, Gérard LAWSON, Victor SOGNI, Germain BEDJRA avec ces vicaires Louis YODE et Florent NASCIMENTO, ont inlassablement œuvré à l’enracinement de la foi des fidèles du Christ vivant dans les contrées de Dêkoungbé. A leur suite, le père Pierre MARCHAND fit son entrée sur la scène pastorale d’évangélisation de Dêkoungbé par sa première célébration eucharistique du 07 novembre 1993. Il y demeure jusqu’en 2002. Tout en poursuivant l’œuvre de construction de la personne humaine à la lumière de l’Evangile du Christ, il fit naître la merveilleuse idée de construction de l’église dont il conçut le plan et fit poser les fondations. Les pères Marcel LATH et  Maxime KUASSI, tous deux curés de la paroisse de Godomey l’un après l’autre, ont su, avec la collaboration de leurs confrères, les pères Parfait AFFAGNON et Léon DOSSOU, continuer et faire progresser l’œuvre de leur prédécesseur, le Père Pierre MARCHAND, reparti définitivement du Bénin en 2002. Le Père Maxime KUASSI, en particulier, fut celui qui aménagea le premier autel et le premier tabernacle de l’église en vue du passage de la communauté de Station secondaire à son érection en prochaine paroisse. Il mit en place un comité pastoral paroissial en 2006 avec pour vice-président M. Marcellin AZANDEGBE. La croissance, à la fois démographique et spirituelle de la communauté, était visiblement très remarquable. Son affermissement et son sens de responsabilité n’étaient plus à démontrer. La nécessité de se multiplier les célébrations eucharistiques, et surtout la présence permanente d’un prêtre pour répondre plus efficacement et plus adéquatement aux besoins spirituels des uns et des autres étaient devenues une préoccupation lourde de sens pour les fidèles et pasteurs.

            Aussi, le 16 septembre 2006, à la grande joie et à l’émerveillement sans mesure des fidèles, son Excellence Monseigneur Marcel Honorat Léon AGBOTON, alors Archevêque de Cotonou, prit le décret d’érection en paroisse de cette station secondaire de Godomey, constituée d’une communauté vivante fort remarquable. Son premier pasteur, le Père Jean-Marie TOKPANOU, grand bâtisseur de la personne humaine dans toutes ses dimensions, attachera sa nouvelle corde d’évangélisation à celle héritée de ses nombreux prédécesseurs. Il eut comme collaborateur le Père Rodrigue ANIANBOSSOU qui sera remplacé un an après par le Père Charlemagne AGBODANDE.

De l’érection en paroisse à nos jours

  • La succession des pères

L’œuvre du Père Jean-Marie TOKPANOU, curé fondateur, aura duré quatre ans. Quatre années au cours desquelles 16 septembre 2006, il connut successivement deux vicaires qui l’auront soutenu, chacun selon ses dispositions ou charismes propre, dans l’œuvre d’implantation de la communauté en paroisse. Si le premier vicaire, Père Rodrigue ANIANBOSSOU ne  fit qu’une année pastorale avec lui, le second, le feu Père Charlemagne AGBODANDE, de vénérée mémoire, en fis trois. Il le laissera dans les mains de son successeur le Père Damien OGUE, installé le 03 octobre 2010.

            Celui-ci ne travailla qu’une année pastorale auprès de la communauté dont il aura eu à peine le temps de connaître et d’évaluer les vrais besoins. Cependant, il poursuivit, dans la mesure du possible, le travail commencé de longues dates par ses nombreux et vaillants prédécesseurs.

            En septembre 2011, il devra passer le témoin au Père Aimé TOUNSE, actuel curé de la paroisse, venu ensemble avec son collaborateur, le Père Patrick PARAISOT. Sa stabilité sur la paroisse depuis lors constitue un atout indéniable pour cette communauté paroissiale qui ne cesse de jouir de son dévouement pastoral à nul autre pareil. Il a eu successivement comme vicaire Les Pères Patrick PARAISOT (2011-2012), Père Hervé CODJIA (2012-2013), Justin HOUNKONNOU (2013-2015) et Bienvenu FASSINOU venu le rejoindre en septembre 2015. Avec lui, la communauté paroissiale connaît la présence de deux prêtres résidents : Père Modeste DOSSOU (du 06 janvier 2014 au 18 septembre 2016) et le Père Israël MENSAH (de novembre 2015 à mars 2016).

  • L’édification de la communauté paroissiale

 

  • Les groupes de prière et les mouvements

Le premier groupe de prière, est le groupe Sacré-Cœur dont papa Alexandre était lui-même un dévot exceptionnel. Vient ensuite le groupe Fifaton créé par le Père Florent NASCIMENTO avec la collaboration d’un certain M. AHONON et M. Gabriel GOUNONGBE. Grâce à l’adhésion massive des fidèles, ce groupe a pris une part importante dans l’apostolat des laïcs au sein de la communauté. Mais, aujourd’hui il est réduit à quelques membres endurants, chevronnés et persévérants dont la seule activité semble être cependant la prière hebdomadaire des lundis soirs.

Le groupe du Renouveau Charismatique vient en troisième position sur l’initiative de M. Roger HOUNGA, son premier berger. Après de bons moments d’effervescence spirituelle et fraternelle, il est aujourd’hui en perte de vitesse et souffre d’un réel besoin de désaltération, de désinfection, de restructuration et de rénovation conséquente et son noyau de son fonctionnement. Grâce aux soins du Saint-Esprit et à la vigilance pastorale du Père Aimé TOUNSE, curé de la paroisse, un nouveau souffle est en train de lui être insufflé. Aussi, depuis 19 mai 2016, les assemblées du Renouveau charismatique catholique de Dêkoungbé, ont-elles repris sous la direction d’un noyau de transition et de préparation du nouveau noyau titulaire. Ce groupe d’action charismatique est donc actuellement en pleine reconversion, histoire qu’elle retrouve sa vraie vocation et les chemins de sa vraie mission.

De nombreux autres groupes de prières ont vu le jour l’un après l’autre. Saint Sacrement en 2002 sur l’initiative de Mr S DOLIVEIRA avec l’implication et l’investigation de leurs aînés de même groupe de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Cotonou. Légion de Marie, Montligeon, Foyer Marial, Chemin de croix, Tarcisius, Rosaire, Saint Enfant Jésus de Prague, Divine Miséricorde, les Amis de Padre Pio… verront le jour chacun à son tour. Ils sont composés de personnes âgés et sont tous mixtes. Chacun d’eux  a sa spiritualité propre et son charisme particulier. Il y en a, cependant, qui n’existent que de nom, tel que le groupe Jeunesse Missionnaire créé par le feu Père Florent NASCIMENTO, de vénérée mémoire.

D’autres groupes de jeunes et d’enfants animent la jeunesse et l’enfance missionnaires paroissiales. Au niveau de l’Enfance missionnaire, le MADEB se présente comme le premier sue l’initiative du Père Florent NASCIMENTO au début des années 90. Suivront les autres groupes à savoir : Samuel, Scout, Enfant Chéris de Maman Chérie,  Lecteurs Juniors et Séniors, Marguilliers Juniors et Séniors, etc. Les activités de la jeunesse paroissiale sont harmonisées par une Coordination de cinq membres. Cette même disposition est appliquée aux différents groupes et mouvements de l’Enfance missionnaire paroissiale. Toutes vivent et se déploient sous le regard pastoral d’un prêtre aumônier paroissial qui a obligation de compte rendu au père curé, le seul qui a charge d’âmes.

  • Les chorales

Des chorales, bien constituées et très organisées avec à leur tête une bonne coordination, se répartissent l’animation des chaque Eucharistie, permettant ainsi aux fidèles de bien vivre les messes célébrées. Au nombre de sept (07) aujourd’hui, elles ont à leur tête la chorale Sèhouégnon, née en 1985, de l’initiative de Mme Marie-Louise QUENUM, épouse de papa POSSY-BERRY QUENUM. Vient ensuite la chorale française qui regroupait à sa naissance jeunes et enfants et qui a vu le jour la même année que Sèhouégnon. Ses initiateurs sont : Elisée QUENUM, Odile QUENUM, Judith CODJA, Robert QUENUM et son épouse, Elodie DANSOU, Augustin DANSOU, etc. La chorale Adjogan vient en troisième position en octobre 1987 sur l’initiative de papa Alexandre POSSY-BERRY QUENUM et M. Apollinaire AKOWE Aluwasio et Hanyé. La chorale grégorienne, née le 15 Août 1992, venait en dernière position avec comme premier dirigeant le feu Nicolas Soulton AGBOTON. Mais depuis bientôt quatre ans, elle a une jeune sœur, la chorale Arigbo née en 2012. Avec le temps, la Chorale française initialement appelée Chorale Saint Charles Lwanga du fait de sa formation par la chorale Saint Charles Lwanga de Bon pasteur, opèrera en son sein la séparation des enfants d’avec les jeunes et les constituera en chorale Saint Kisito. Mais force est de constater qu’aujourd’hui, l’actuelle chorale des enfants de la paroisse, après un temps de rupture relativement long, dû à l’absence de ses pionniers pour raison d’études, n’a pas de saint patron et ne connaît absolument rien de son histoire. Qu’est-ce que c’est surprenant ?

  • La catéchèse

 L’œuvre amorcée par le feu Alexandre POSSY-BERRY QUENUM et son épouse n’est pas restée sans lendemain. Elle a été poursuivie très tôt par certains catéchumènes qu’il a formés et préparés à la relève. Nous pouvons par exemple citer : Séraphin QUENUM, Sylvain QUENUM, Vincent LEGBA, Syméon do LIVEIRA. Elle se poursuit encore aujourd’hui par de vaillants catéchistes, hommes et femmes bénévoles et animés de bonnes intentions et de bonnes dispositions. Cependant, il faut déplorer le manque d’engouement à la formation permanente et le relâchement dans l’encadrement des catéchumènes qui en arrivent à banaliser les sacrements de l’initiation chrétienne auxquels ils tiennent pourtant. Quel paradoxe ! L’effectif sans cesse croissant de ces derniers, signe d’une bonne œuvre d’évangélisation, nécessite davantage de disponibilité en catéchistes et en salles de catéchisme, en même temps que la mise en place d’une structure de recyclage des catéchistes. S’il est facile de réunir les catéchumènes en langues locales plusieurs fois par semaines, il n’est pas du tout aisé de rassembler ceux en âges de scolarité en dehors des samedis après-midi. Ce qui cause un problème crucial d’espace utilisable pour dispenser les cours. Le besoin recourir alors aux salles de classe des écoles environnantes, comme le complexe scolaire privé Sainte Perpétue implantée à environ 400 mètres de la paroisse, se présente quelquefois comme une nécessité incontournable. La célébration des sacrements de l’initiation chrétienne enregistrent chaque année des effectifs toujours croissants. Un clin d’œil particulier avec mention d’encouragement peut ici être fait à l’endroit de M. Honoré HOUNDJO, Coordonnateur de la catéchèse communément appelé censeur. Laïc dévoué et très serviable, il a consacré, depuis plusieurs années, sa vie de retraité à cette tâche d’Eglise combien noble certes, mais aussi combien astreignante.

  • Les conseils pastoraux paroissiaux

Les différentes équipes sacerdotales ayant travaillé à Dêkoungbé ont été soutenus dans les exercices de leur ministère par des membres dynamiques de conseils pastoraux paroissiaux. Le tout premier conseil pastoral paroissial que connut la Station secondaire plus tard paroisse Saint Joseph de Dêkoungbé, fut mis en place par le Père Pierre Marchand, alors curé de Godomey. Ce conseil, ayant eu le feu Alexandre POSSY-BERRY QUENUM comme président d’honneur, se présentait comme suit : Vice-président : Robert QUENUM ; Secrétaire : Roger HOUNGA ; Trésorière : Mme ADANKPETO ; Organisateur : feu papa GBAGLO et Liturgie : Honoré HOUNDJO. Une mention particulière peut être faite de leur vice – président. Il s’agit respectivement de : Robert QUENUM, Marcellin AZANDEGBE, Claude HOUNYEME et Dieudonné HOUNKANRIN.

  • Les Communautés Ecclésiales de Base (CEB)

Pour une meilleure traduction en acte de l’Evangile dans les quartiers, afin de répondre à l’appel du Christ à témoigner de Lui toujours et partout, la communauté chrétienne catholique a été subdivisée en communautés de prière et de partage par quartier. Ainsi, nous avons : Quartier Sacré-Cœur,  Quartier Saint Joseph ; Quartier Marie Auxiliatrice. Les premiers responsables à la création furent respectivement : Papa Alexandre POSSY-BERRY QUENUM, M. Fructueux QUENUM et Mme Léontine NATO, épouse QUENUM.

  • Les ministres extraordinaires de la distribution de la communion

Le plus ancien, feu Alexandre POSSY-BERRY QUENUM sera suivi par Apollinaire AKOWE, Mathias ATTINHOUNON, Martin ASSOGBA, Roger HOUNGA, Fructueux QUENUM et Blaise TOGAN. Ce dernier, pour des raisons personnelles non explicitement avouées, demande au curé actuel à se retirer du groupe. Après quelques démarches responsables menées par le curé à son endroit, il finit par obtenir un avis favorable à sa requête et se retira effectivement. C’est dans le courant de cette année pastorale 2015-2016. Le dimanche 03 mai 2015, quatre nouveaux membres, sur propositions et témoignages de la communauté, ont été institués ministres extraordinaires de la distribution de la Communion par son Excellence Monseigneur Paul VIEIRA, évêque de Djougou, au cours d’une messe du sacrement de la Confirmation. Il s’agit de s’agit de : Honoré HONDJO, Bruno AHISSI, Gabriel OLOU et Faustin KPOTIN (le sacristin)

  • La vie liturgique de la communauté

La vie liturgique de la communauté a été le socle sur lequel celle-ci semble avoir été bâtie. Le feu Alexandre POSSY-BERRY QUENUM, de très vénérée mémoire, ne rassemblait-il pas déjà les tous premiers adeptes autour de la Parole de Dieu dont il faisait la célébration chaque dimanche ? Les cours de catéchisme qu’il organisait avec l’aide combien déterminante de son épouse, elle aussi de vénérée mémoire, n’étaient-ils pas au service de cette vie liturgique ? Le passage régulier des prêtres, à la suite de leu Excellence Monseigneur Christophe ADIMOU et Monseigneur Isidore de SOUZA, tous deux de très vénérée mémoire – pour les célébrations eucharistiques dominicales ont conduit progressivement la communauté à une certaine tradition liturgique que viendra améliorer le Père Aimé TOUNSE, actuel curé de la paroisse.

Ainsi, depuis son installation en septembre2011, après un temps d’observation relativement court, il a mis en place un calendrier de célébrations hebdomadaires et dominicales d’une stabilité exemplaire. Dès lors, du lundi au vendredi, la communauté est nourrie de l’Eucharistie tous les matins à 6h30 et tous les soirs à19h. Tous les samedis, la Sainte Messe rassemble les fidèles à 7h00 et est suivie depuis quelques mois de la bénédiction des femmes enceintes par laquelle elle s’achève. D’autres célébrations liturgiques telles que les funérailles, les mariages, les remises de diplôme… sont célébrées dans la journée du samedi et de façon plus ou moins rares les autres jours de la semaine. Quant au dimanche, jour du Seigneur et jour de la Résurrection, il comporte quatre célébrations réparties comme suit : une messe en fon à 7h00 qui rassemble la grande partie des adultes et catéchumènes en langues et la communauté et animée par une chorale en langue locale ; une messe 9h00 qui regroupe la majorité des enfants en âges de scolarité dont les catéchumènes scolaires et régulièrement animée par la chorale des enfants ; une messe à 10h30 qui réunit la classe des adultes instruits de la communauté et animée régulièrement par la chorale grégorienne Sainte Cécile ; enfin une messe à 18h30 pour les jeunes scolarisés et régulièrement animée par la chorale des jeunes, appelée chorale Saint Grégoire le Grand. Outre l’Eucharistie de 7h00 toujours présidée en fon, toutes les trois suivantes sont toujours présidées en français.

  • La vie spirituelle

Outre l’apostolat des laïcs propre à chaque groupe de prière, mouvement et association, beaucoup de réformes s’observent qui visent l’épanouissement spirituel des fidèles et le réel essor de la foi catholique dans le milieu. Ainsi, des journées de réflexion et d’échanges autour des thèmes d’actualité, les séances de formation et de ressourcement spirituel comme les récollections, les retraites et pèlerinages, les nuits d’adoration, etc. sont quelques occasions de grandes ferveurs familiales et spirituelles qui regroupent les fidèles autour de leurs pères.

Pour nous réconcilier avec Dieu et le prochain, un temps de confession à régulièrement lieu tous les samedis de 16h00 à 18h30 ou plus tard.

  • Les infrastructures

Le décor ainsi planté par les pionniers et leurs suites connaîtra amélioration et perfection au cours du temps. Ainsi, le curé fondateur, le Père Jean-Marie TOKPANOU, lors de son séjour en location à Hèdomey, procéda à la construction du presbytère sur la base d’une fondation R+1. Démarrés le 08 mars 2007, sous la supervision et le suivi technique de M. Oscar Apollinaire SEHO, ces travaux conduiront à l’intégration du presbytère le 06 décembre 2007, laissant inachevées deux pièces faites d’une chambre et d’un salon. En quatre années de ministère, il sut répondre autant que faire se put, aux besoins des fidèles. Aussi, a-t-il construit des toilettes et carrelé une partie de l’église. Tout ceci était possible grâce a un zindo géant et deux ventes de charité qu’il sut organiser de main de maître dès son arrivé. L’implication personnelle de ses relations et la présence réconfortante de Monseigneur Marcel AGBOTON ont été d’un appui exceptionnel dans le financement des différents travaux.

            A sa suite, le Père Damien OGUE, deuxième curé de la paroisse, se donna aux travaux de finition définitive du presbytère. Cependant, le peu de temps qu’il fit à la tête de la communauté ne lui permit point d’atteindre son objectif. Néanmoins, il aura largement résolu le récurent problème de sonorisation de l’église et fait avancer les chantiers de construction des églises de Godomey-Gare et Lobozounkpa.

            Après lui, le père Aimé TOUNSE, troisième curé de la communauté paroissiale depuis septembre 2011, conduit avec une sagesse propre aux anciens, toute la famille paroissiale de Dêkoungbé sur les voies enseignées par le Christ et promues par l’Eglise. En même temps que la construction de la personne humaine dans sa triple dimension corps-âme-esprit, il travaille ardemment et concomitamment à l’implantation d’une communauté vivante et l’implantation d’édifices indispensables au plein développement et au plein essor de la foi et de ses fruits. Aussi, une reforme remarquable à tout point de vue s’observe-t-elle au grand bonheur d’une communauté sans cesse croissante et de mieux en mieux fervente. Nous n’en voulons pour preuve que l’érection de la station secondaire Sainte Jeanne d’Arc de Lobozounkpa en paroisse peu de temps seulement après son arrivée. Elle sera suivie par celle de Notre-Dame de la Charité de Godomey-Gare, il y a seulement deux ans. Reste alors celle de Notre Dame de l’Assomption de Togbin-Kpèvi qui est encore loin de la maturation.

            En outre, dès les tous premiers mois de sa prise effective de service, il lança et rendit effective l’idée inattendue de la consécration de l’église. Il mit en branle toute la communauté qui participa joyeusement aux différentes actions de son effectivité. Celle-ci eut lieu le 05 mai 2012 sous la présidence de Monseigneur Antoine GANYE, archevêque de Cotonou, assisté de Monseigneur Paul VIEIRA, évêque de Djougou, du Père Aimé TOUNSE, curé de la paroisse, du Père Patrick PARAISOT, vicaire de la paroisse et d’autres prêtres concélébrants.

            Dans sa dynamique pastorale, le nouveau curé acheva la clôture de la paroisse et la pourvut de trois portails dont deux grands et un petit. L’un d’eux reçut même le nom de Benoît XVI. Au cours de l’année 2014, dans l’espace d’une dizaine de mois il entreprit et acheva l construction d’un très beau sanctuaire d’adoration perpétuelle surmonté d’un calvaire. Inauguré le 1er Novembre 2014 par son Excellence Monseigneur Antoine GANYE, archevêque de Cotonou, ce joyau offre aux fidèles du Christ, un excellent cadre de recueillement et de ressourcement spirituels. Ouvert tous les jours avant 6h du matin, il reste ouvert jusqu’à X heure, c’est-à-dire jusqu’au départ du dernier fidèle à n’importe quelle heure de la nuit. A l’occasion de son inauguration, une partie importante de la cour paroissiale régulièrement inondée et presque impraticable en saison de pluie fut terrassée sous forme de dallage. Deux années plus tard, en 2016, ces travaux vont s’étendre au reste de la cour pour un assainissement complet au grand bien-être de tous les fidèles et leurs pères. En cette même année 2016, dans le courant du mois de février, les grands travaux de construction de salles de catéchismes sont en plein cours sur la bas d’une fondation R+4, sous le supervision et le suivi technique de M. Oscar Apollinaire SEHO. Ils viendront renforcer les salles de fortunes qui construisit le vaillant du Christ dès son arrivée à Dêkoungbé comme troisième curé. Sa première grande action pastorale, témoignage de son esprit de rassemblement du troupeau autour de son berger a été, reste et demeure la construction d’une cloche très haute et géante dont les différents tintements, selon les heures de la journée, rappellent soit l’Eucharistie, soit la prière de l’Angelus, soit annonce un baptême, soit le moment d’une prière absoute, d’une cérémonie de mariage, ou encore informe toute la communauté du décès d’un des siens…

            A ces grands réalisations, il faut ajouter l’équipement de l’église d’abord en chaises plastiques, puis en bancs définitifs taillés sur mésure, sans oublier le nouveau tabernacle constitué par un coffre-fort qui rassure une sécurité impeccable à la Saint Réserve.

            Toujours soucieux du faire briller la lumière de la foi, il accorde une place non négligeable à la lumière électrique comme symbole de celle-ci. En ce sens, il fit installer des panneaux solaires pour alimenter l’éclairage de la cour paroissiale depuis  la nuit de Pâques 2015. Cette installation sera renforcée cette année par l’installation de lampadaires solaires aussi bien sur la cour paroissiale que sur celle du presbytère. A tout cela, s’ajoutent la réalisation, en ce mois d’Août 2016, d’une grande et magnifique enseigne lumineuse au-dessus de l’entrée principale de la paroisse, le remplacement des fenêtres métalliques du secrétariat administratif et celui de la catéchèse par des baies vitrées qui rehaussent la beauté de ces lieux et donnent un éclat d’une esthétique rare à l’édifice de l’église avec lequel ils font corps, et enfin la reprise entière de la peinture de toute l’église paroissiale.

                        Que conclure ?

            En guise de conclusion, nous annonçons que le dimanche 18 septembre 2016, la communauté chrétienne catholique Saint Joseph de Dêkoungbé célèbre les noces d’étain de son érection en paroisse. Le chemin de maturation et de progrès spirituel et humain effectué en dix années de parcours pastoral paroissial n’est pas à démontrer. Les œuvres combien belles et combien remarquables de l’esprit-Saint ne sont pas à justifier. La liste de leur répertoire, loin d’être exhaustive, ne peut être, d’ailleurs, qu’à peine entamée. De nouvelles vagues d’années s’ouvrent devant fidèles et pasteurs de Dêkoungbé pour créer et former de nouvelles générations de combattants et conquérants vaillants, courageux et solidement enracinés en Jésus-Christ de Nazareth pour un vécu meilleur de la nouvelle évangélisation, gloire inexprimable de Dieu et salut indéniable des hommes. Pour finir, confessons tout simplement que Dieu est Dieu.

Abbé Modeste DOSSOU

Prêtre résident à la paroisse Saint Joseph de Dêkoungbé

Secrétaire assistant à la Conférence Episcopale du Bénin

Chargé des Commissions épiscopales de l’Education

Catholique, de la Famille et du Laïcat.