CONFERENCE DE PRESSE SUR LA TABLE RONDE AUTOUR DU PROGRAMME EGLISE VERTE

Ce lundi 15 janvier 2024, le Révérend Père Théophile Akoha, Vicaire général de l’archidiocèse de Cotonou et Modérateur de la Curie diocésaine a animé devant les hommes des médias une conférence de presse sur le programme Eglise Verte et la visite mercredi soir, de Son Eminence Michael Cardinal Czerny, Préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral.

 » Avant la présentation du programme Eglise Verte, je pense qu’il urge de connaître le contenu de celui-ci. Eglise Verte, c’est d’abord l’Eglise au service de la création, au service d’un environnement sain et sanctifiant, au service d’un développement intégral qu’assume le corps, l’esprit et l’âme au service du développement durable. Nous ne sommes pas fait pour vivre dans le monde présent de manière à le détruire. Nous sommes faits pour construire le présent dans la perspective d’un futur pour que ce future soit un avenir qui assure le devenir de l’humanité. Alors c’est important, que l’Eglise Verte soit dans cette perspective. Pour y arriver, il faut tout un combat, un débat, une lutte permanente et c’est à cette lutte que s’est adonnée le Pontificat de l’Eglise Catholique depuis les origines jusqu’à présent et de façon générale, spécifique nous avons le combat du Pape Jean-Paul 2, le combat du Pape Benoît 16 et le combat du Pape François. Déjà avec le Pape Jean-Paul 2, nous avions la publication d’une première encyclique Redemptor Ominis et dans celle-ci, le Souverain a montré comment les structures du péché liées à l’orientation économique et politique ont eu un impact négatif sur la vie de l’homme et sur la création. Dès lors, il a attiré l’attention à un comportement plus respectueux de l’environnement au fait à un changement de comportement pour que l’écologie de la vie, le respect de la création, ait de droit de citer. Dans le même cadre, en 1989, il a présenté Saint François d’Assise comme le Patron des écologistes pour montrer qu’avant nous, François a mené le combat. Il considérait la création comme une fraternité. c’est important que l’homme puisse respecter la nature pour que cette dernière le lui rende. Toujours en 1989, engageant le monde dans la culture de la Paix, il a montré que le respect de la nature, l’écologie est un chemin de développement et de Paix durable. Après lui, nous avions eu le Pape Benoît 16, avec le document Caritas in Veritate. Il dit que la Terre est notre Maison commune et que cette terre a une grammaire. Ce thème, la Terre comme notre Maison commune va être assumée plus tard avec le Pape François dans son encyclique Laudato Si. Il invite dans le même temps à une conversion écologique. C’est à sa particularité à lui. Ce que les Papes d’hier ont dit est rappelé par les Papes d’aujourd’hui. Au fur et à mesure qu’on parle, il n’y a pas encore d’actes concrets respectueux de la Vie. Il me semble que l’éducation se fait dans la répétition et l’Eglise est là justement pour répéter et conscientiser. Nous ne sommes pas encore totalement engagés dans ce combat. Sur une mesure de 100, nous sommes à 5. Il y a beaucoup de promesses qui sont faites au niveau international et national mais qui ne sont pas suivies. Au cœur de l’Eglise, on commence par en parler et il faut qu’on en parle davantage pour aller de l’avant. En termes d’acquis, nous avions la conscientisation, la vision, maintenant il faut l’engagement concret qui ne soit pas à la mesure de la petitesse mais à la grandeur des objectifs qu’on assigne à la question. Il faut parler des efforts qui sont faits au niveau de l’Etat et de l’Eglise. Nous avions vu avec la gouvernance Talon, il y a une option qui est prise de façon générale pour l’écologie, pour la propreté de façon générale lorsqu’on passe d’une rue à une autre, on constate qu’on rentre progressivement dans ce combat. L’Eglise pour sa part, pour servir d’appui, démarre le programme Eglise Verte. Ce que l’Etat fait, mérite d’être accompagné. C’est ce que Mgr Roger Houngbédji, a décidé de faire en s’assignant plusieurs objectifs sur le programme Eglise Verte. A court terme, nous avions la conscientisation pour la conversion écologique dans le cadre de la culture de l’environnement pour des actes concrets. En termes d’actes concrets, nous avons plusieurs réalités. De plus en plus, on parle de propreté dans nos églises et on met en place des poubelles pour prendre des sachets, tout ce qu’il y a comme déchets. Ces poubelles seront mises de plus en plus pour cette lutte. Il y a la plantation d’arbres un peu partout pour créer un environnement sain. Le programme d’énergie solaire sera assumé de plus en plus. Il y a certaines église qui ont pris l’option de l’emploi des panneaux solaires. Je vois aussi l’assainissement des eaux. L’Eglise cherche des moyens qu’on peut utiliser pour pouvoir justement nous aider à les conduire dans leurs termes naturels. Voilà quelques actions qui sont menées mais la plus grande action, passe par l’éducation des enfants, par l’engagement des personnes âgées à changer de comportement. Lorsqu’on a ces réalités, toutes les autres actions arrivent. L’Eglise de Cotonou vise à obtenir le label de l’Eglise Verte.

L’Eglise est solidarité. C’est de bon ton que l’Eglise de Rome puisse rejoindre l’Eglise particulière de Cotonou et de tout le Bénin pour pouvoir justement donner un appui dans l’initiative qui est prise. Dans le même temps, la visite du Cardinal Czerny montre aux organisations internationales, aux ambassadeurs, que ce que nous faisons ici n’est pas isolé. Cela a la bénédiction du Vatican et que dans le même temps, Vatican compte sur elle pour aller de l’avant. La présente du Cardinal qui s’occupe du développement intégral et du développement durable est le bienvenu parce que nous faisons ici à Cotonou le concerne au premier chef. Les résultats attendus est de montrer au monde ce que nous faisons et leur montrer dans le même temps qu’on a besoin de leurs appuis pour aller de l’avant. En déclinant le chapelet de nos objectifs, la communauté internationale verra comment elle pourrait nous aider. La table ronde prévue autour de ce programme d’Eglise Verte a ciblé les participants. Le cardinal qui vient de Rome est là pour renter en dialogue avec l’Eglise de Cotonou qui est en même temps avec toutes les institutions qui sont en place et qui sont censées nous aider. A partir de cela, nous allons dire, à nos marques, marchons ensemble

Propos recueillis par Benoît-Mariano Ayena